Les spécialistes en balistique mettent en œuvre des techniques permettant d’examiner les rames et les munitions, d’identifier une arme à partir d’un projectile ou d’une douille découverte sur la scène d’infraction, de matérialiser les trajectoires de tir.
Arme à feu, attention à toi, nous allons te faire parler grâce à une science au nom barbare, mais fascinante: la balistique! Ses experts sont chargés d’étudier l’arme, les balles et leur trajectoire. C’est parti!
Chaque type d’arme à feu laisse des traces caractéristiques sur une balle ou sur son étui, la douille. Avec une seule balle, il est donc possible d’identifier le genre d’arme utilisée et parfois la marque. Les experts en balistique disposent de bibliothèques d’armes contenant des milliers de modèles. Pratique pour faire les tests de comparaison.
Lorsqu’une arme est retrouvée sur les lieux du crime, elle est bien sûr suspecte, mais il faut vérifier si c’est bien elle qui a tiré la balle.
Il faut donc comparer au microscope cette balle à une autre, tirée par nos soins. Car chaque arme à feu laisse aussi des égratignures uniques. Elles sont toujours pareilles et ne correspondent jamais exactement à une autre arme pourtant de même modèle. Si elles sont identiques sur les 2 balles, aucun doute possible.
Nous pratiquons souvent le tir au laboratoire! En le réalisant avec la même arme du crime et des munitions semblables, nous essayons d’estimer la distance du tir.
La trajectoire de la balle est aussi reconstituée grâce à un laser. Patiemment, l’expert cherche le tracé menant jusqu’à son impact. Nous pouvons ainsi découvrir l’endroit d’où elle a été tirée, l’angle de tir, et même la taille du tireur!
Dans le cas d’un suicide, il s’agit de savoir si la personne a bien appuyé sur la détente. Pour cela, nous tamponnons sa main avec un tube appelé «kit de résidu», tandis qu’un micro-aspirateur est passé sur ses vêtements. Mais pour recueillir quoi ? Eh bien des traces de poudre ou de minuscules particules qui se dégagent forcément lors de l’explosion.